Tout dans la gravure me fascine : aussi bien dans la réalisation des plaques, que dans le rituel des gestes à accomplir pour le processus d’impression.

C’est aussi le plaisir de travailler sur d’anciennes machines, des presses qui ont parfois un siècle. Au-delà de l’aspect purement artistique, les graveurs et taille-douciers, permettent grâce à leur pratique de faire perdurer cet artisanat.

Je tente par cette multiplication d’éléments d’amener le visiteur à s’arrêter et faire l’effort de décortiquer l’image.
Qu’il tire sur un fil pour tenter d’y déjouer les nœuds.
Qu’il s’y plonge, interprète, construise son récit en connectant ensemble les formes dessinées qui s’entremêlent.

A propos

Après des études en arts plastiques et en commissariat d’exposition, c’est finalement au détour d’une galerie que je découvre la gravure contemporaine.

Je suis émerveillée par toutes les possibilités graphiques offertes par ce médium, par la précision des traits, la beauté des papiers, la force des encres…

Je m’inscris alors en tant qu’élève au cours du soir de l’école des beaux-arts de Grenoble, puis je deviens apprentie taille-doucière pendant un an à l’URDLA, centre de l’estampe et du livre situé à Villeurbanne.

Dans mon travail personnel, j’aborde la gravure avec une approche similaire à celui du dessin automatique. Ainsi je n’anticipe rien, n’effectue aucun dessin préparatoire, ce qui est peu conventionnel pour ce médium.

La nature est une source d’inspiration clé. Avec une certaine obsession pour le détail, mon dessin évolue au gré des images qui traversent mes pensées lorsque je trace. J’y conjugue créatures, figures, ornements... Chacun de ces éléments « mute » d’une forme à une autre, de manière non réfléchie : des animaux qui se décomposent, des visages sans corps, des végétations qui se délitent et filent vers l’abstrait.

De ces enchevêtrements, des mondes étranges émergent et s’expandent comme un rhizome.

J’apprécie de travailler en laissant une place prépondérante aux déambulations hasardeuses, de laisser le trait divaguer sur la plaque de métal, voir où il m’emmène et ce, par l’intermédiaire de techniques demandant pourtant une grande maîtrise et précision.

Une année d'apprentissage à l'URDLA, aux côtés du taille-doucier Gaëtan Girard.
Photo argentique par © Nino André

Mon parcours

Prix

Expositions récentes

2024

  • Journées Européennes des Métiers d'Art (JEMA), Sur le bout des doigts,
    à la Fondation Renaud (Lyon), en collaboration avec Patrimoine Aurhalpin

2023

  • Exposition personnelle Estampes à l’Ecole Centrale de Lyon, Ecully.

  • Journées de l’estampe de Saint-Sulpice.

2022

  • Exposition collective à la Lyon Art Paper.

  • Artiste invitée au Festival La Bonne Impression à Ambert.

  • Exposition collective avec l’association Pointe et Burin, à la Fondation Taylor, Paris.

  • Biennale d’art contemporain de Champigny-sur-Marne.

  • Exposition collective des artistes primés à la Fondation Taylor, Paris.

2021

  • Exposition collective au Bastille Design Center à Paris avec l’association Ombre et Lumière.

  • Émergence, exposition collective à galerie OpenBach à Paris, aux côtés de Guo Rong et Maria Chillon.

2020

  • Trait gravé, exposition personnelle et animation d’atelier à l’association La Cata, Grenoble.

2019

  • Exposition collective de gravures à l’Usine Utopik, centre de création contemporaine, Tessy-Bocage en Normandie.

  • Divagations du trait, exposition personnelle au centre d’art la Manufacture d’Image Le Bief à Ambert.

  • Triennale internationale de l’estampe contemporaine de Barcelone.

Kim Coz
Née à Saint-Malo (Bretagne), vit et travaille à Lyon
Actuellement enseignante en gravure à l'INSA Lyon

Formation

  • Étude de l’estampe et apprentie en taille-douce à l’URDLA.

  • Étude de la gravure à l’école des Beaux-arts de Grenoble.

  • Master 2 Professionnel - Métiers et art de l’exposition (Université Rennes 2).

  • Master 2 Recherche Arts Plastiques (Université Rennes 2).

  • Étude de la peinture traditionnelle japonaise à Hiroshima City University (Japon).